Par Yvonne Farrow, un parent de la communauté d’Adopt4Life
Le soir d’Halloween, une fois terminée l’expérience unique d’aller ramasser des bonbons en 2020, ma fille de 12 ans est à l’étage en dessous en train de décorer sa chambre pour Noël. Elle a sorti les guirlandes, les savons parfumés pour la saison, les lumières multicolores; et le mot JOIE, qu’elle accroche au-dessus de son lit. Elle ADORE Noël.
Pas moi.
Je n’aime pas l’encombrement que causent les décorations de Noël un peu partout dans ma maison : plus de choses que mes enfants pourront casser. Je n’aime pas le brouhaha des gens qui se démènent à gauche et à droite, planifiant cet événement : ma vie me semble déjà assez surchargée comme cela. Je n’aime pas le consumérisme qui y est attaché, l’achat de choses dont nous n’avons pas besoin, la pression d’acheter quelque chose pour quelqu’un juste parce que « c’est Noël » : mes enfants n’ont pas besoin de plus de CHOSES et moi non plus.
Avant que vous ne me surnommiez le Grinch (ce que fait déjà mon mari), lisez-moi jusqu’au bout s.v.p. Dans notre famille, nous célébrons effectivement la naissance de Jésus et c’est quelque chose que j’aime… en fait que j’ADORE à propos de Noël. L’incarnation de Dieu, son séjour parmi nous en tant qu’homme aux prises avec la souffrance et familier avec la douleur, son message d’ESPOIR pour toute l’humanité : tout ceci vaut la peine d’être célébré! Le plus grand CADEAU. Et comme l’amour de Jésus pour son peuple perdure dans les personnalités historiques telles que Saint-Nicolas, je peux complètement soutenir l’idée de DONNER à Noël à ceux qui n’ont pas assez, car nous avons déjà plus qu’assez.
Et… Je me dois de dire que j’aime vraiment l’éclat chaleureux des lumières de Noël qui encadrent notre maison, le chocolat chaud servi dans une tasse aux couleurs de Noël et les chants de Noël à l’église… Mais, c’est TOUT! Je peux faire sans les babioles emballées, les dépenses excessives et les enfants qui consomment du sucre une abondance.
Maintenant, parlons un peu des CADEAUX… J’appelle souvent nos enfants des « trésors » ou des « cadeaux » parce que ces mots décrivent précisément ce que je ressens à leur sujet. Avec deux enfants qui sont biologiquement nôtres et quatre qui le sont par adoption, je crois que tous les enfants sont des CADEAUX, peu importe la façon dont ils sont arrivés dans notre foyer. Nos enfants biologiques sont tout autant un présent que nos enfants adoptés, et ils nous ont tous été confiés pour un moment par Dieu.
Lorsque je considère les circonstances uniques qui ont placé sur notre route chacun de nos enfants adoptés, je ne peux m’empêcher de ressentir de l’émerveillement envers le CADEAU que constitue le fait d’être leur parent.
Jody Landers le dit avec tant d’éloquence :
« Un enfant né d’une autre femme m’appelle Maman.
L’ampleur de cette tragédie
et la mesure de ce privilège
ne m’échappent pas. »
C’est ainsi que je me sens toute l’année, mais particulièrement à Noël alors que nous nous arrêtons pour réfléchir sur les concepts de cadeaux et d’offrande. Rien de ce qui peut être déballé en ce monde ne peut se comparer aux enfants qui nous ont été confiés.
Ils sont le plus précieux des PRÉSENTS.
Ils me rappellent que la BEAUTÉ peut être trouvée dans le déchirement, que l’ESPOIR demeure et que nous avons des raisons de nous RÉJOUIR.
Tous des thèmes magnifiques de ce premier Noël.
Alors, comme nous entrons dans une nouvelle saison de fêtes et terminons une année vraiment sans précédent » (je sais, comme si nous n’avions pas entendu ce mot suffisamment!), puissions-nous rendre grâce pour tout ce que nous avons DÉJÀ.
Est-ce qu’être les parents d’enfants adoptés est facile? Rien que des rayons de soleil et des arcs-en-ciel? Absolument pas. Et vous me trouverez certainement encore plus contrariée et à bout de patience durant ces fêtes de fin d’année, alors que mes bambins casseront les ornements, que mon bébé régurgitera sur la jupe du sapin et que ma fille de 5 ans brisera le jouet que grand-maman vient tout juste de lui offrir.
Mais j’espère que ma famille et la vôtre sauront garder à l’esprit ce qui compte vraiment. Nous avons des familles assemblées à travers les pertes, les déchirements et tout plein d’AMOUR… avec TANT de raisons de se réjouir.
Nous sommes ensemble.