Par Susan Neudorf, un parent de la communauté Adopt4Life
À l’approche des fêtes, le deuil et le stress sont des sujets familiers, et il existe plusieurs excellents articles et témoignages dans lesquels des experts donnent des astuces et des stratégies pour gérer notre temps, notre budget, nos enfants et la famille élargie. J’ai moi-même profité de ces ressources. Pourtant, l’approche de n’importe quelle fête crée toujours une boule de stress en moi et un désir profond de m’enfuir en courant. Penchons-nous sur la définition du dictionnaire pour le mot fête : « Un jour de festivités ou de loisir durant lequel aucun travail n’est accompli ». OK, je suis pas mal certaine que si je choisis cette définition, je n’ai pas eu de fêtes depuis 2001 (dernière année où j’étais sans enfant). Ma réaction de stress aux fêtes repose dans cette attente que les gens ont de moi de voir l’arrivée des fêtes avec joie et anticipation. Ça va être chouette! Il y aura de la nourriture, des visites, des décorations, des traditions et des cadeaux! Et toutes ces choses arrivent en effet, et j’en apprécie même quelques-unes. Malgré cela, gérer les gens et les interactions et essayer de créer la définition du dictionnaire du terme fête vient toujours avec un coût émotionnel effarant.
Même si la COVID annule les rassemblements familiaux en personne cette année, nous devons toujours gérer les fêtes au sein de nos familles immédiates. Vous allez devoir déterminer ce qui fonctionne pour vous, et pour toutes les personnes qui partagent votre foyer. La quantité d’efforts que je déploie ou même la quantité de livres que je lis importent peu, je n’ai toujours pas réussi à trouver une façon de faire en sorte que les fêtes soient un bonheur pour nous tous, tout le temps. Je sais que le simple fait d’essayer peut sembler ridicule, mais je croyais vraiment que si j’apprenais suffisamment et que je travaillais assez fort, je pourrais faire en sorte que les fêtes soient joyeuses pour tout le monde. Non. La seule réponse que j’ai trouvée c’est d’arrêter de chercher. Eh oui, pour vrai : arrêter d’essayer. Arrêter d’aspirer à la perfection. Voici quelques-unes des choses que j’ai commencé à faire :
Si vous vivez avec un autre adulte, dites-lui comment les fêtes vous font vraiment sentir. Ne présumez pas qu’il ou elle le sait. Vous ne serez peut-être pas d’accord, mais cette personne doit savoir ce que vous en pensez.
Parlez à votre famille et déterminez 1 ou 2 des aspects les plus importants des fêtes pour chacun d’entre eux. Concentrez votre énergie sur ceux-ci. Ce sont ceux-ci qui rendent votre famille heureuse et vous vous sentirez récompensé des efforts que vous y aurez mis.
Choisissez une activité des fêtes que vous aimez et prenez le temps de la faire quand vous pourrez vraiment en profiter. Votre nourriture des fêtes préférée? Dégustez-la comme souper tardif une fois les enfants au lit. Votre activité extérieure favorite? Faites-vous accompagner seulement de l’enfant qui l’apprécie aussi. Votre service religieux de prédilection? Assistez-y avec un ou une amie ou regardez-le en ligne une fois les enfants couchés.
Expliquez clairement les règles de visioconférence Zoom à la famille élargie. Est-ce que tout le monde fait une vidéoconférence Zoom pour les fêtes? Envoyez un courriel à la famille étendue, leur expliquant à quoi s’attendre. Dans ma famille, il s’agit d’une apparition éclair de 5 minutes pour chaque adolescent et un bonjour rapide pour les enfants plus jeunes. Les parents joignent à tour de rôle puisqu’ils se relayent pour gérer les enfants.
Embrassez le temps devant l’écran afin de garder plusieurs membres de la famille heureux en même temps. Nous pouvons passer une heure à décorer le sapin : après 20 minutes, nous passons le iPad à notre plus jeune. Notre plus vieux adore le cinéma des fêtes en noir et blanc : nous les mettons à l’horaire pour quand le plus jeune est au lit et que l’autre adolescent est en train de jouer à des jeux vidéo.
Ne participez jamais à quelque chose qui vous fait sentir comme un « accessoire ». Allez-vous quelque part où vous savez que vous allez vous retrouver dans un coin/la salle de bain/la voiture en train de gérer le comportement d’un enfant? Dites simplement non. C’est trop de stress, pour vous et votre enfant, juste pour pouvoir dire que « toute la famille était réunie ».
J’aimerais aimer les fêtes tout autant que certains membres de ma famille. Peut-être qu’un jour, je serai de nouveau en mesure de ressentir une anticipation joyeuse au lieu de cette stressante appréhension. Peut-être pas. Ça m’a pris des années pour réussir à lâcher prise sur le chagrin que j’avais de ne pas pouvoir célébrer les fêtes « normalement » et à renoncer à la culpabilité que je ressentais de ne même pas être en mesure de les apprécier. Mais, les aborder en étant honnête avec comme je me sentais et comment ma famille fonctionne est tellement plus facile que de faire semblant comme avant, sans succès. Je vous souhaite la meilleure des chances alors que vous cherchez votre propre voie!
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