Par Mother of a Hidden Pearl
Intimidée, usée et abattue—c’est comme ça que je me sentais lorsque j’ai appelé.
« Bonjour… » a répondu la responsable de l’adoption de la Société d’aide à l’enfance. Sa voix amicale a déclenché mes émotions. « Salut », ai-je couiné dans une octave inhabituellement haute. « C’est qui? » m’a-t-elle demandé. Le silence s’est prolongé alors que des larmes coulaient sur mes joues. Après quelques secondes, qui m’ont semblé une éternité, j’ai repris mon calme et j’ai expliqué ma situation.
Sa réponse ne m’a pas surprise : « Vous risquez l’usure de compassion. » Le stress prolongé causé par le manque de respect, la défiance et le dysfonctionnement de ma fille avait fait des ravages. Ils ont réduit ma capacité à aimer et à faire preuve d’empathie. Dans l’espoir de restaurer mon émotivité intérieure, je me suis bien entendu accrochée à toutes les suggestions de la responsable.
J’ai appliqué ses idées et j’ai continué à persévérer jusqu’à ce que la tâche apparemment impossible de me renouveler devienne possible. Voici ce qui a fonctionné pour moi :
S’éduquer. Qui ne voudrait pas quelques « outils supplémentaires dans sa boîte à outils » pour affronter les comportements de son enfant? La responsable m’a aidé à chercher des conseils éclairés. Je me suis inscrite à un atelier PACE (enjouement, acceptation, curiosité et empathie) proposé par deux conseillers expérimentés en matière d’adoption. J’ai ensuite recherché des possibilités de réseautage, des groupes de soutien (en personne et sur les médias sociaux), une thérapie, des livres utiles et plusieurs autres ateliers.
Les informations que j’ai recueillies m’ont permis de faire face aux comportements et aux besoins sous-jacents de ma fille. Le résultat a été une enfant plus satisfaite et un parent plus compatissant.
S’énergiser. La nécessité de prendre soin de soi est importante. La responsable m’a demandé : « Que fais-tu pour toi? » Cette question m’a incitée à prioriser les soins personnels. J’ai depuis découvert que certaines formes de prise en charge de soi sont plus bénéfiques que d’autres. Les formes de soins personnels relaxantes, comme prendre un bain, me permettent de me sentir bien sur le moment, mais ne me soutiennent pas. En revanche, les formes plus énergisantes m’élèvent l’esprit et me nourrissent à long terme. Regarder l’émission The Bachelor une fois par semaine en compagnie d’une amie m’a insufflé une énergie que je n’aurais jamais soupçonnée. L’amitié, le suspense de l’émission et les rires que nous avons partagés m’ont vivifiée. Je dirais même que c’est ce qui a le plus amélioré mon état de fatigue compassionnelle.
Qu’est-ce qui vous excite et vous dynamise? Lorsque vous le trouverez, donnez-lui la priorité.
S’échapper. Le répit offre une évasion du quotidien. Il rafraîchit l’âme. Je trouve qu’il me permet de mieux faire preuve de compassion, d’amour inconditionnel et de patience exemplaire. J’ai recherché de nombreuses options de répit pour ma fille : garderie après l’école, camps, activité à la paroisse, soirées pyjama chez la famille et les amis, et temps avec une mentore (une fille plus âgée). Bien entendu, la COVID-19 rend le répit difficile. Vous devrez peut-être redoubler d’efforts et faire preuve de débrouillardise. J’ai récemment appelé une personne de ma connaissance qui avait une accalmie dans son calendrier d’accueil, et j’ai audacieusement demandé si elle serait prête à m’offrir un répit. Elle a sauté sur l’occasion et a accueilli ma fille à bras ouverts. Quelle bénédiction!
Peut-être que certaines de ces options vous inspireront de nouvelles idées?
Pour plus d’articles de Mother of a Hidden Pearl, visitez ahiddenpearl.com (en anglais).
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